Un petit ruisseau

Je sourit.
J'adorait avoir du fil à retordre avec les femmes!
Je la vit se diriger aux côtés d'Azamoth.
Pendant quelques instant,j'hésita entre fuir, et rester là pour me battre.
Finalement, je pris son sabre, et allai aux côtés de mes deux compagnons.
"Bon...je vais suivre la majorité alors!"
J'avait à peine finit cette phrase que le monstre apparut devant eux...j'en restai pétrifié...
Ce spectacle dantesque m'empêchait littéralement de faire le moindre geste.
Lorsque la bête fonça sur nous, ce n'est qu'au dernier moment que je plongeai sur le côté pour éviter les têtes qui s'abattaient tel des haches de bourreaux vers le cou du condamné.
Je me relevai, le regard brouillé.
J'avais heurter une pierre en tombant, et un mince filet de sang coulait le long de ma tempe.
Je mit quelques instants à réaliser que l'attaque ne lm'était pas destiné...
Je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait en fait...

(Oups! :s Je viens de battre mon record de temps pour poster, là... désoléééééééééée! Me revoilàààààà!)

J'avais faillit flancher. L'apparition de ce monstre me terrifiait, et mon arc tremblait légèrement, mais je ne sais pas comment, j'ai réussie à trouver assez de lucidité et de force pour envoyer une première salve de flèches.
Trop occupée à ma tâche, je n'ai pas très bien calculée mon esquive des têtes. Comme Remiel un peu plus loin, j'étais éjectée avec fracas, le nez dans la poussière.
Je relevais la tête, sonnée et horrifiée. Premièrement, les têtes s'en prenaient à Azamoth avant tout. Ensuite... le choc avait envoyé promener mon arc beaucoup plus loin. Juste à côté de Remiel en fait. Je me relevais rapidement et prudemment.

"REMIEL!" hurlais-je. "MON ARC EST DERRIERE VOUS!"

C'était stupide comme remarque, non? Enfin bon... je l'ai dit, je ne réfléchis jamais normalement.

En quelques secondes, je vis Remiel et Rol'mariane se faire projeter en arrière et une horrible bestiole se jeter sur moi...
Je n'eu que le temps de créer un bouclier de bois et d'épines afin de ralentir l'infecte créature, mais mon temps était compter...
Entendant Rol'mariane crier à Remiel de lui lancer son arc, ma tête fit un léger sursaut vers l'endroit d'où venaient les cris. Malheureusement, ce geste maladroit me couta cher. Je fus projeter contre un arbre à l'écorce solide.
Me relevant immédiatement, je vis ma vision se troubler, et je commencai à voir le sol bouger, ce qui était inconcevable, mais je le voyais quand même bouger.

Dans un sursaut de folie mêlée à de la colère, je saisit une des branches de l'arbre et le transforma en une gigantesque épée de bois aussi tranchante que des griffes de harpies, et aussi légère qu'une plume.
Agrippant l'épée à deuc mains, je me mis à courir vers l'immondice avec la ferme intention de la faire s'excuser. Lorsque mon épée arriva au contacte de sa gorge, je senti une masse impressionnante s'écraser contre mes côtes. Cette masse n'était autre que la queue de la créature, et je senti du sang couler à flot le long de ce qui me servait de buste.

Je materialisa une plaque de bois au niveau de l'ouverture afin de stopper l'aflux de sang, mais je sentai que mon "pansement" ne tiendrait pas longtemps. Lorsque je vis mon épée s'enfoncer dans sa gorge, je savais que ce n'était que le début, mais je savais quand même que c'était le début.
Je retira l'épée de la gorge de l'hydre et fit un saut en arrière afin d'éviter les représailles.
"Ca va bien ??? Vous n'êtes pas blesser ???"
Bien qu'emporter par ma colère, je me faisait quand même de souci pour mes compagnons d'armes. Que leur était-il arriver ??

Après avoir reçue un coup d'épée dans une de ses gorges, l'Hydre n'avait d'yeux que pour l'homme de bois.
elle recula, l'observa lentement...soudain, elle disparut.
Tout était redevenu calme...le sang qui avait coulé de cette monstruosité se mélangeait avec le sol pour ne laisser qu'un tache noirâtre.
Les sons naturels reprirent...un couple de lapins sortis de derrière un
taillis pour brouter le peu d'herbe qui rasait la terre. Un papillon aux
ailes colorées de plusieurs teintes marrons voletait joyeusement avec
un autre, plus vif.
Alors que tout danger semblait écarté, une
voix, malicieuse, discrète, commença à susurrer des mots aux oreilles
des trois aventuriers...des mots de désespoirs absolus et de mort...une
mort froide, violente et plus qu'inquiétante.
Tout cela semblait être irréel, et pourtant...
La voix se faisait plus forte par moment, puis soudain diminuait d'amplitude pour totalement s'effacer, et revenir juste après...
L'Hydre tentait de s'infiltrer dans l'esprit des ces trois compagnons...de les
pousser à des actes insensés, d'espérés...au suicide, à attaquer leurs
amis, à se mutiler....

Allez-y mes enfants...n'ayez pas
peur...faites moi confiance...n'ayez pas peur, soyez sans
craintes...rien ne vous arrivera sous ma protection...vous êtes en
sécurité...mais l'Homme de bois doit mourir...c'est un danger pour vous
deux qui êtes de simples mortels...allez-y, faites-moi confiance...

Ce dernier dialogue s'était infiltré dans l'esprit de Rol'mariane et de Remiel...quant à Azamoth...

Tu ne peux rien contre moi...abandonne...tu as perdu...tu es
mort...fuis...fuis...tant que tu le peux encore...fuis pour éviter
cette mort que je te réserve...cette solitude
infinie...sombre...profonde...tu es déjà seul en réalité...tu es déjà
seul...

Le contraste qu'il y avait entre l'environnement,
calme, plein de vie...et ces paroles, envoûtantes, persuasives, et
pourtant creuses...Non...ce n'était pas possible...c'était décidément
impossible...ça ne collait pas...mais pourtant la preuve du contraire
était là...

Tout c'était précipité bien trop vite...les actions qu'Azamoth enchaînait contre l'Hydre m'étaient presque invisible...c'était rapide, très rapide...mais L'hydre était la hauteur du combat.
Je restais un moment sans rien faire, admirant ce bref mais incroyable combat...Puis le calme!
L'Hydre s'en était allé...je me souvins alors que l'arc de Rol'mariane était derrière moi, comme elle me l'avait indiqué.
Je me baissais, laissant quelques gouttes de mon sang marquer d'un façon éphémère mon passage ici.
Je marchais tranquillement vers elle, passant à côté d'Azamoth.
"Merci...on peut dire que sans toi, c'était fini..."
Arrivé à la hauteur de Rol'mariane, je lui tendis son arc.
Mais alors que ma main allait lâcher l'arme en bois, je me stoppais net...
Azamoth?....danger?...non...ce...je pense quoi là? il nous a sauvé Rol'mariane et moi...il n'y a rien à craindre...
Mais l'Hydre était là, présente et imposante...elle s'infiltrait dans mon esprit comme des lambeaux de brumes rampants contre la pierre d'un village sans défenses...
Mes mains se crispèrent sur l'arc...puis, d'un geste vif, je lâchais l'arc et repris mon sabre que j'avais rengainé plus tôt.
Je me mettais en garde, contre Azamoth...et me ravisa...j'étais troublé...que devais-je faire? écouter cette voix qui me disait de me jeter à corps perdu contre Azamoth sachant très bien que j'allais gagner, ou écouter cette autre petite voix, plus discrète, moins puissante, qui me suppliait de ne pas écouter l'autre, que je ne devais pas me jeter comme ça contre une personne qui m'avait sauvé la vie, que de toute façon, au moindre geste agressif, s'en serait fini de moi...
Je me murmurais, tout seul:
"Azamoth...on doit s'en aller...*puis en criant*Azamoth! il faut fuir! je...je..."
Je laissé mon sabre tomber, et m'en éloigna, apeuré...pourtant l'envie était là, de plus en plus forte...
Que devais-je faire?
Je regardais Rol'mariane, en espérant ne pas être le seul à être dans cet état là, et en même temps, être le seul...tout étais confus...je ne pouvais même plus savoir ce que je voulais vraiment...

Le calme revenu si subitement me fit plus froid dans le dos encore que quand l'hydre était là, sous nos yeux. Mon instinct restait éveillé à de mauvaises pensées, je n'arrivais pas à croire que ça ait été aussi facile pour ce deuxième monstre, bien plus gros et plus puissant que le premier.
D'un coup d'oeil, je jugeait de l'état de mes compagnons. Azamoth était blessé mais s'en sortait. Remiel également.

"Ça va!" je criais au premier.

Je boitais un peu mais je m'en sortait à très bon compte. Trop bon, je me disais. Remiel me tendit mon arc. J'allais m'en emparer, mais il ne la lâcha pas.

"Qu'est-ce que..."

C'est alors que je l'entendis, cette voix, douce, cajoleuse, qui me montait la tête au sujet d'Azamoth. Je regardais cet " homme de bois" ... et ne lui trouvait rien d'effrayant. Pourtant, ce petit malaise qui me poursuivait... et si c'était ça? Azamoth voudrait il nous abattre? Cherchait-il à nous nuire? Mais pourquoi? Cela n'avait aucun sens! Pourtant...

*Argh, je ne sais plus quoi penser...*

Et puis je ramassa mon arc que Remiel avait laissé tomber, et je le banda en direction du possible traître, l'air ne de pas plaisanter. Je vis Remiel amorcer lui aussi un geste de l'épée, puis se raviser. Moi je ne me ravisais pas.

"Dis-nous ce que tu attend de nous!" je siffle à l'attention d'Azamoth.

Je ne lui laisserais qu'une chance. Pas deux...

Un calme incroyable était revenu...Je ne comprenais plus rien...Déjà, je n'étais pas vraiment habitué a arrêter un combat un plein milieu de l'action, mais alors en plus de retrouver le calme du jour de la création de l'Aképtie...tout simplement invraisemblable.
Je vis Remiel qui se dirigeait vers Rol'mariane et qui me dit quelques mots au passage, mais au moment où il aurait dû la l'arc de l'elfe, quelque chose l'en empêcha...

Puis je compris...elle n'était pas partit, nous ne l'avions pas tuer, pas encore...elle était encore là, se faufilant dans nos esprits afin de retirer de ceux-ci la moindre pensée positive et de nous monter les uns contre les autres...
Je comprenais bien qu'elle leur parlait à eux, mais a moi...??
*Que fait-elle*
*Tu ne peux rien contre moi...abandonne...tu as perdu...tu es
mort...fuis...fuis...tant que tu le peux encore...fuis pour éviter
cette mort que je te réserve...cette solitude
infinie...sombre...profonde...tu es déjà seul en réalité...tu es déjà
seul...*

Non...c'était impossible...elle me parlait, mais apparemment, ces paroles n'avaient pas les mêmes effets sur moi que sur mes compagnons de route...
Je vis Remiel saisir son épée puis la relâcher, comme s'il il était en conflit avec lui même, mais je vis également Rol'mariane qui banda son arc dans ma direction et qui, apparemment, n'avait aucunement l'intention de le pointer vers une autre cible...
"Dis-nous ce que tu attend de nous!"
Je ne comprenais pas le sens des mots de Rol'mariane...Quelle idée lui passait par la tête ??
"Moi ??? Mais je n'attend absolument rien de vous...Ne la laissez pas faire, elle veut vous monter contre moi...souvenez vous, c'est moi, Azamoth, je viens de me battre à vos côté contre celle qui essaye de vous détruire, et de me détruire par la même occasion"
Je fis disparaître mon armure de bois, certes en prenant le risque que Rol'mariane me tire dessus, mais dans l'espoir que la raison lui revienne...

tout les animaux restait à une certaines distance de nous, comme s'ils sentaient le danger qui nous menaçait...
Je compris qu'il était temps de faire quelque chose, et je mis mes neurones en action dans l'espoir de trouver une solution au problème, et je me souvins d'un ancien remède au intrus qui essayaient de nous contrôler...
Je saisis quelques bouts de bois qui jonchaient le sol, et une lumière bleuâtre se mit à les éclairer. Je venais de leurs insérer l'antidote qui chasserait l'hydre de leurs pensées. je n'avais plus qu'à leur faire manger une bout de cette écorce, et le combat serait fini...En effet, non seulement l'hydre serait chasser de leurs pensées, mais en plus, elle serait anéantit à jamais...Je savais ce qu'il me restait à faire.

"Ai-confiance en moi Rol'mariane"
Ces mots n'étaient qu'une diversion...
En moins de temps qu'il n'en faudrait pour dire "ouf", je fis un bond vers Rol'mariane afin de l'immobiliser...
C'était ma dernière chance...
Au sommet de mon saut, j'espérais grandement ne pas avoir à en arriver aux poings ni même aux sortilèges.

[bah heureusement que tonton Hïl Môr est là O_O]

L'hydre continuait de sonder l'esprit des jeunes gens contre lesquels elle se battait, tout en les incitant à tuer Azamoth...mais ils étaient résistants...surtout le jeune Elfe...mais elle continuait, tapie dans l'ombre...sans voir qu'un dnager imminant arrivait droit sur elle...elle ne sentait pas cette magie fine et superbement bien tissée...elle ne sentait pas que l' Alchimiste était sur le point de lui infliger une douleure atroce...oh, bien sûr, il en faudrait plus pour la tuer...mais c'était largement suffisant pour la mettre hors d'état de nuir pendant quelques mois...tout allait se jouer très vite, et très bientôt...

Je ne savais absolument plus quoi faire...mais lorsque Azamoth sauta sur Rol'mariane , Je me redressai d'une vitesse extraordinaire, et me jeta sur Azamoth, tout en ramassant au passage mon sabre.
Je courrais vers lui, en pointant mon sabre vers son dos, tout en faisant de mon mieux pour ne pas viser Rol'mariane...
Ainsi donc, l'hydre avait raison...

J'avais laissé à Azamoth sa chance. Et il l'avait prise d'une façon qui me surprit trop pour que je résiste.

"Qu'est-ce que...!"

Mon arc et mes flèches tombèrent à terre. Immobilisée, toujours hantée par la voix cajoleuse, je tentais de me débattre. Je voyais Remiel accourir jusqu'à nous. Je ne sais pas pourquoi cette vision plus qu'une autre me fit reprendre mes esprits.

"Remiel non!" criais-je.

A peine ais-je dit ça qu'Azamoth m'étouffa à moitié en enfournant dans ma bouche un bout d'écorce. Presque aussitôt, la voix disparut. J'ouvrais en grand les yeux et cessais de me débattre. Je n'osais plus bouger, ni rien faire d'ailleurs. La situation vue de l'extérieur devait être comique: moi, immobile, avec ce bout d'écorce dégoûtante dont je ne savais pas quoi faire sur la langue... un grand moment de solitude, vraiment.

(Désolée pour tout le temps que j'ai mis pour répondre. Je sais que je l'avais déjà promis, mais je vais faire des efforts pour venir plus souvent!^^)